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Savoir naviguer dans l'incertitude : une compétence essentielle pour les jeunes

Une étude menée par le Forum économique de Davos de 2018 a révélé que 65 % des enfants scolarisés travailleront dans des emplois qui n'existent pas encore. Ne pas savoir quel métier on exercera ni comment, où l’on sera l’année prochaine (le suspense de Parcoursup et MonMaster !)... les jeunes font de plus en plus face à l’incertitude quand ils tentent d'imaginer leur futur. Pourtant, apprendre à composer avec l’incertitude est une compétence clé : la vie n’est jamais totalement tracée d'avance !

Dans le monde actuel, souvent qualifié de VUCA (Volatile, Incertain, Complexe et Ambigu), il devient compliqué pour chacun de se projeter dans l'avenir. Ce terme VUCA (popularisé par le général américain William G. Casey dans les années 1990 pour décrire le "nouveau" monde post guerre froide), s’applique désormais à une société où les repères changent constamment : changement climatique, évolution des modes de travail, développement de l'IA brouillent la lisibilité du monde de demain et nous encouragent à repenser notre manière de gérer l'incertitude. Voici quelques pistes pour mieux gérer son aptitude à avancer dans ces conditions :

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1. Traverser les périodes d'incertitude de manière active

Plutôt que de subir l'attente, il peut être bénéfique de se demander quelles actions concrètes on peut entreprendre :  continuer à explorer d’autres options, enrichir ses compétences, ou préparer des plans alternatifs. Cela suppose d'avoir discerné ce qui dépend de soi et ce qui n'en dépend pas afin d’arriver à lâcher prise sur l’incontrôlable. Une fois que les actions à entreprendre sont identifiées, pourquoi ne pas faire un planning ou une to-do-list pour détailler les étapes à franchir (ex. personnes à contacter, articles à lire, engagement associatif à initier, cours à suivre...)


2. S’ancrer dans ses forces et ses valeurs

Lorsque l’environnement est incertain, la seule chose dont on peut être sûr, c’est de soi-même. Dans un environnement changeant, on peut toujours se raccrocher à ce que l'on sait de soi (atouts, motivations, besoins) pour mieux s'adapter. Explorer ses réussites passées pour identifier ses forces et son mode de fonctionnement est une très bonne manière d'approfondir la connaissance de soi. Cela permet également de prendre conscience de ses succès et de renforcer la confiance en soi. 

La théorie de l’estime de soi de Rosenberg souligne que la confiance en soi est un facteur clé dans la gestion du stress et de l’incertitude. Plus un individu connaît ses forces et ses valeurs, plus il est capable de maintenir un état d'équilibre psychologique face à des situations imprévues.


3. Développer une posture d’ouverture et de flexibilité

Plutôt que de voir l’incertitude comme une menace, pourquoi ne pas la considérer comme une opportunité de découverte et d'apprentissage ? De nombreux parcours ne suivent pas une ligne droite, et c’est souvent dans les détours que se trouvent les expériences les plus enrichissantes. Se renseigner sur les parcours de personnes célèbres ou de membres de sa famille met souvent en évidence le fait que les imprévus ont représenté des opportunités qui ont marqué un tournant dans leur vie. Ce constat est une invitation à explorer des domaines en dehors du cadre scolaire, s’inscrire à des événements, conférences ou ateliers pour élargir son horizon !

 

La "flexibilité cognitive", définie comme la capacité d’adapter sa pensée et son comportement en réponse à des circonstances changeantes, de nouvelles informations ou des défis inattendus, favoriserait l'émergence de solutions innovantes, l'amélioration des relations et le bien-être mental. En intégrant la connaissance de soi, la posture active et l'ouverture au monde dans leur approche de l'environnement, les jeunes peuvent non seulement traverser l'incertitude avec plus de sérénité, mais aussi en sortir renforcés.