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Nouvelle année, nouvelles résolutions ?

La nouvelle année, le moment des inévitables “bonnes résolutions” ? La fin d’une année calendaire est un excellent moment pour faire le point sur différents éléments de sa vie (sa vie professionnelle, ses études, son hygiène de vie) ; faire le point, c’est d’abord se féliciter des projets accomplis mais aussi initier des changements pour s’améliorer, être plus performant, plus zen, mieux organisé, en meilleure santé… C’est alors qu’on dégaine ses bonnes résolutions !

 

Cette année, je cours un marathon

Cette année, j’arrête de fumer

Cette année, je deviens premier en maths

Le risque des bonnes résolutions...

Si ces “bonnes” résolutions émanent d’intentions louables, elles se transforment rarement en comportement positif durable, et ce pour une raison principale : elles sont le plus souvent peu réalistes, c’est-à-dire qu’elles demandent un changement trop brutal ou manquent d’une stratégie claire pour se réaliser. En effet, devant un projet d’envergure, notre ambition ne tarde pas à nous abandonner, et nous nous trouvons alors rapidement découragés devant l’ampleur de la tâche. Or renoncer entraîne généralement un sentiment d’échec, d’impuissance face à son avenir et donc une perte de la confiance en soi. Cela signifie-t-il pour autant qu’il faille bannir les bonnes résolutions ?

Remplacer la résolution par l'intention

Pour répondre à cela, revenons d’abord sur l’intention de départ. Lorsque l’on veut opérer un changement, deux conditions doivent être réunies pour que celui-ci soit possible : 

  • la prise de conscience, c’est-à-dire l’identification de la nécessité d’un changement 
  • la motivation personnelle, c’est-à-dire que ce besoin doit naître dans notre for-intérieur, il ne doit pas nous être imposé par une tierce personne (nos parents, un prof, un n+1).

Si tel est le cas, alors la volonté de changement est solide et la transformation de nos comportements théoriquement possible. Oui mais voilà, même bien fondée, une résolution a quelque chose de définitif tant dans la prise de décision que dans sa réalisation : on y arrive, ou on échoue. Prendre une bonne résolution, c’est se mettre la pression et courir le risque de ne pas y arriver.  Dès lors, pourquoi ne pas plutôt parler d’intention ? Une intention est un point vers lequel on veut tendre et pour lequel on peut s'engager progressivement et durablement. L’intention est engageante, mais pas enfermante. 

La méthode Kaizen, ou méthode des petits pas

D’où la pertinence de la méthode Kaizen, autrement appelée méthode des petits pas.

Développé au Japon après la Seconde Guerre Mondiale, ce concept est basé sur l’effort continu (en japonais, kaï veut dire changement et zen signifie bon) et s’appuie sur des changements réfléchis, concrets et progressifs. Le principe est très simple : il consiste à découper son objectif en étapes les plus petites possibles pour que chacune d’elles soit réaliste et franchissable. Plutôt que de se décourager devant la montagne à escalader, l’individu se focalise alors sur la première étape à franchir, qui même si elle l’oblige à sortir légèrement de sa zone de confort, est réaliste. La satisfaction d’avoir franchi cette première étape et le caractère réaliste et franchissable de la deuxième va créer la motivation pour avancer, et ainsi de suite jusqu’à l’atteinte de l’objectif ! Ainsi, chacun peut travailler chaque jour à réaliser son intention, avec l’idée que c’est dans la progression que l’on va tirer à la fois de la satisfaction et de la motivation pour continuer les jours suivants. 

Grâce à la méthode des petits pas, on évite l’échec irréversible, on mesure ses résultats, on fait le point régulièrement sur ses avancées, on s’auto-motive pour continuer : en bref, on fait preuve de bienveillance envers soi-même et on progresse continuellement !

Etudiante-escalade - copie

Quelques tips pour mettre en place la méthode des petits pas : 

  • Définir des étapes réalistes mais qui nous poussent malgré tout à sortir de notre zone de confort, sans quoi on va tourner en rond !
  • Cadrer ses étapes dans le temps pour s’assurer d’avancer
  • Trouver un moyen de mesurer ses progrès pour créer la motivation ; et si possible visualiser ses progrès, par exemple avec la méthode des trombones*
  • Travailler régulièrement (voire quotidiennement) à satisfaire son intention. C’est dans l’habitude que notre cerveau ancrera nos nouveaux comportements et nous demandera de moins en moins d’efforts pour les effectuer.

Alors, quelle est votre intention pour l’année qui démarre ?

 

*La méthode des trombones permet de visualiser facilement ses progrès ; le principe est, à partir d’un bocal rempli de trombones et d’un autre bocal vide, de transvaser un trombone dans le bocal vide à chaque fois qu’une étape est franchie, et de voir à la fois le premier bocal (=chemin à parcourir) se vider, et le second (=chemin parcouru) se remplir à mesure que l’on avance.